En
suède, le quatrième numéro du fanzine
Future Fan (janvier 1970) présente un long dossier
sur Captain Future, écrit par Carl-Olof Jonsson, un fan qui
correspondit à plusieurs reprises avec Edmond Hamilton et
recueillit de nombreuses et précieuses anecdotes sur l'écriture
des aventures de notre héros de l'espace. Un article qui
se prolongea jusqu'au Future Fan n°6 (novembre 1971).
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Juillet 1970
Future Fan n°4 1/2
sommaire
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Le fanzine suédois Jules Verne Magasinet
successeur du magazine éponyme disparu en 1947 publie en
1970, dans son quatrième numéro, la nouvelle The
Return of Captain Future.
Aux Etats-Unis, les romans de Captain Future réédités
en livres de poche suscitent à nouveau l'intérêt
des publications spécialisées SF. Ainsi, en février
1970 Outlaws of the Moon fait l'objet d'un article dans Vision
of Tomorrow puis dans le fanzine Luna
Monthly n°9 (par J. Schaumberger). Outlaw World est
détaillé dans le fanzine Science
Fiction Review (par C. Brandon) et Captain Future and
the Space Emperor est commenté dans Locus
n°49 (par T. Lewis). En septembre 1970, le fanzine Return
to Wonder n°9 consacre un numéro spécial sur
Edmond Hamilton dans lequel les récits de Captain Future
sont bien entendu mentionnés. Enfin,en décembre 1970,
c'est au tour du roman The Magician of Mars d'être
abordé dans Luna Monthly n°19
(par D. Paskow).
Mais,
c'est sans conteste au Japon
que les aventures de Captain Future vont connaître leur plus
grand succès avec la traduction à partir de décembre
1970 des 20 romans de la saga, publiés par les éditions
Hayakawa
dans
la collection Bunkos SF et ce, jusqu'en
1982. C'est d'ailleurs ce triomphe en librairie, couplé au
phénomène Star Wars, qui sera à l'origine de
son adaptation pour la télévision, en dessin animé,
dès 1978.

Décembre 1970
The Magician of Mars
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Mai
1974
CF and the Space Emperor
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Juillet 1978
Planets in Peril
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Novembre 1978
The Star of Dread
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Toujours
au Japon, on trouve dans S-F Magazine n°140
du 15 novembre 1970 (numéro spécial) une bande dessinée
de Go Nagai (dessinateur de UFO Robo Grendizer / Goldorak) qui parodie
Captain Future : Captain
Past.
Le héros, perpétuellement énervé, n'est
pas sans nous rappeller le personnage de Rigel dans Goldorak. Réimprimée
dans la revue Manga Bizarre n°5
compilant 7 bandes dessinées de SF en juillet 1978.
En
1971, le journal Son of WSFA (Washington
Science Fiction Association) consacre une chronique sur la série
Captain Future rééditée par Popular Library
(n°21 du 2 mai 1971) écrite par R. Weston, puis sur les
romans Danger Planet (Red Sun of Danger) et The Solar
Invasion, rédigée par D. Halterman (n°33 du
2 septembre 1971).
Un certain Robert
Weinberg écrit trois chapitres sur Captain Future dans
un lexique très complet dédié aux héros
de pulps : The Hero Pulp Index (éditions
Opar Press). Mais surtout il publie dans le fanzine Pulp
n°3
(été 1971) "An inside look at Captain Future"
qui se trouve être un extrait de la correspondance envoyée
par Edmond Hamilton lui-même à Carl-Olof Jonsson. Les
lecteurs apprennent les débuts douloureux de l'écriture
de Captain Future et découvrent notamment l'existence d'un
premier manuscrit daté de juin 1939. Ce document exceptionnel
(en anglais) est accessible sur le site : Pulpgen/Edmond
Hamilton.
Robert Weinberg sera également l'auteur, l'année suivante,
de l'article "Pulps, an era of adventures : Captain Future"
paru dans The Rocket's Blast Comics Collector
n°88.
Puis,
c'est au tour de Ron Goulart d'écrire plusieurs pages sur
Captain Future dans le livre Cheap Thrills
: An Informal History of the Pulp Magazines (éditions
Arlington House), réimprimé en 1973 aux éditions
Ace Books .
Cette même année 1972, on retrouve Pardon
my Iron Nerves
dans le premier volume de la revue japonaise Space
Opera Meizaku-sen
(Anthologie du Space Opera).
En
avril 1973, le fanzine Skyrack's
European Fantasy Trader n°12 publie un article de Robert
Sampson qui résume la saga littéraire de Captain Future
de façon chronologique. Cet article, consultable en ligne
sur ce site, s'intitule "Glory
Days with the Ace of Space".
Août 1973 : le fanzine suédois Future
Fan consacré à Captain Future (Kapten Frank)
s'arrête avec le numéro 10 et marque en même
temps la fin du fan club "Captain Future Society"
(Kapten Frank Klubben).
A partir de
1975, la Corée découvre
à son tour des récits de Captain Future.
Au
Japon, le dossier intitulé Captain
Future New Mode compris dans le magazine japonais S-F
d'avril 1975
propose de nouvelles illustrations, plus modernes, des personnages
de Captain Future imaginées par Studio Nue. Sur la dernière
double page on trouve Masahira Noda,
le découvreur et traducteur des récits de Captain
Future (ligoté) et Sakyo Komatsu,
le plus célèbre auteur japonais de SF (dans le costume
de l'Empereur de l'Espace).
En
Europe, les romans de Edmond Hamilton font quelques débuts
confidentiels : tout d'abord en 1975 en Suède
et au Pays-Bas où sont respectivement
édités en livres de poche Quest beyond the Stars
et Captain Future and the Space Emperor puis en Italie
avec les traductions de The Magician of Mars (1977) et Outlaw
World (1978).

Suède
Quest beyond the
Stars
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Pays-Bas
Captain Future and
the Space Emperor
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Italie
Outlaw World
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France
The Harpers of Titan
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En
décembre 1975, le fanzine Luna Monthly
n°60 nous livre un entretien passionnant avec Edmond
Hamilton, conduit par Paul Walker : "Edmond
Hamilton : An Interview" dans lequel l'écrivain
raconte sa jeunesse, ses études, ses rencontres influentes,
son intérêt pour l'écriture, la science et l'espace,
etc. Concernant Captain Future, il explique regretter d'avoir écrit
les premiers récits à toute vitesse car il était
alors payé au lance-pierres.
Aux Etats-Unis, la nouvelle courte Birthplace of Creation
apparait dans le fanzine Starwind: Science
Fiction and Fantasy Vol.2 (The Starwind Press, août
1976).
David Kyle aborde Captain Future dans sa chronologie A
Pictorial History of Science Fiction aux éditions Hamlyn
(réédité en mars 1979 aux éditions Book
Sales).
Captain Future va également être décrit dans
plusieurs lexiques de science-fiction : The
Craft of Science Fiction (Reginald Bretnor, Harper &
Row, 1976), The
Visual Encyclopedia of Science Fiction (Brian Ash, Harmony Books,
1977), The Science
Fiction Encyclopedia (Peter Nicholls, Doubleday, 1979).
En août 1976, la revue Fantastic
publie le pastiche de David Lupoff (sous le pseudonyme de Ova Hamlet)
God of the Naked Unicorn où
l'on retrouve Captain Future en tant que membre d'une ligue secrète
de justiciers, la bien nommée PULP (Personnages Unis de la
Ligue des Protecteurs), parmi d'autres héros de la littérature
populaire, dont Doc Savage, Flash Gordon, le Fantôme, etc..
Cette nouvelle a ensuite été traduite en français
dans Univers n°11 (J'ai Lu, novembre
1977) sous le titre Le Dieu à
la Licorne Nue.
Au Canada, le fanzine hebdomadaire Penny
Dreadful reproduit dans son numéro 419 du 4 mars 1977
le pulp Captain Future's Challenge.
En France, on trouve pour la première
fois un récit du Capitaine Futur
publié en avril 1977 au sein de l'anthologie "Les meilleurs
récits de Startling Stories" : Les
Harpistes de Titan, traduction littérale de la nouvelle
The
Harpers of Titan.
Calling Captain Future est édité à Taïwan
(Kao-hsiung Shih, 1977), traduction du livre pour enfants japonais
de 1973.
Le
1er février 1977 : Edmond Hamilton meurt sans avoir pu admirer
son célèbre personnage adapté à l'écran.
Il laisse derrière lui une oeuvre considérable de
plusieurs centaines d'histoires dont un Best-Seller international
: The Star Kings (Les Rois des Etoiles)
bien connu des amateurs de littérature SF puisqu'il inspira
George Lucas dans l'écriture de La Guerre des Etoiles.
Le 23 février 1977 le quotidien suèdois Dagens
Nyheter fait paraître un entrefilet en hommage à
l'écrivain défunt que l'on peut traduire par : "Edmond
Hamilton est mort mais Captain Future est toujours vivant"
(en faisant référence à la prochaine adaptation
en dessin animé). L'auteur, Anders Palm, ne croyait pas si
bien dire !...
En
effet, le
succès planétaire de Star Wars en 1977 incite Tôei
Animation à adapter en dessin animé les récits
d'un autre "space opera" très populaire au Japon
: Captain Future. 14 romans (sur les 20 que compte la série)
sont alors traduits en japonais (par Masahiro Noda), disponibles
aux éditions Hayakawa. Ils serviront de base aux 13 histoires
(réparties en 52 épisodes) + un téléfilm.
Et c'est donc en novembre 1978 (jusqu'en décembre 1979) que
le héros de l'espace débarque à la télévision
japonaise sous la forme d'un dessin animé réalisé
par Tomoharu Katsumata (qui fut également
le réalisateur de UFO Robo Grendizer soit Goldorak). La réussite
est totale. Ainsi, par la magie de l'animation, Captain Future recouvre
une nouvelle jeunesse qui va le propulser vers de nouveaux sommets
de popularité.

Image extraite du dessin animé
"Le Secret des 7 Pierres"

La scène originale dans le
pulp "Captain Future and the 7 Space Stones"
En
novembre 1978 Animage lui avait consacré
un dossier spécial "Hot Preview" présentant
en avant-première la série, bientôt suivi par
les magazines Mani Fic et Out
en décembre 1978. Ce dernier comprend en plus d'un article
sur le dessin animé une publicité
pour sa diffusion sur la chaîne NHK.
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Avril 1978
Vampirella
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Août 1976
Birthplace of Creation
Starwind
Vol.2
Ed. The Starwind Press
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Novembre 1978
Animage
Ed. Tokuma Shoten
Dossier
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Remarquons avec amusement la couverture du magazine Vampirella
n°68 (avril 1978, réalisée par Enrich)
qui détourne celle du Startling Stories de janvier 1950 illustrant
The Return of Captain Future avec Vampirella dans les bras
de Grag en lieu et place de Joan !
Quelques mois précédant la sortie en dessin animé,
un magazine japonais pour adolescents du nom de Popeye
fait encore référence au héros "pulp"
dans le cadre d'un grand dossier illustré intitulé
"The American Supreme Superheros" publié
le 25 avril 1978 (cliquez sur le lien pour découvrir la
page du magazine).
La revue
Gekkan-Shonen publie quant à
elle trois bandes dessinées mettant en scène les Futuremen
dans un style "manga" très éloigné
de l'esprit de l'oeuvre originale. Voir la rubrique Ouvrages/Japon/BD/Magazines.
En
France, le 20 avril 1979, Capitaine Flam apparaît
pour la première fois à la télévision
française dans le JT de TF1 présenté
par René Gicquel : en effet, un court extrait du DA va illustrer
un reportage sur le MIP TV (Marché
International des Programmes de Télévision) qui se
déroule à Cannes au Palais des Festivals. C'est lors
de cet événement que la série animée
Captain Future (alors en cours de diffusion au Japon) sera vendue
à ZDF (pour une diffusion en Allemagne dès septembre
1980) et à TF1 (pour une diffusion en janvier 1981) par IDDh,
la société de Bruno-René Huchez (alias Hubert
Chonzu).

Visionnage
de Captain Future sur le stand de IDDh
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MIP
TV Cannes 1979 (du
20 au 26 avril 1979)
Cette
manifestation marque une étape clé dans
l'introduction du dessin animé en France et en
Europe puisque c'est au cours de ce salon que Bruno-René
Huchez (IDDh - à gauche sur l'image) se voit
remettre par son ami Endo (Tôei Company - debout
à droite sur l'image) la charge de commercialiser
la série Captain Future. Il la vendra d'ailleurs
à Jean-Louis Guillaud (TF1) après se l'être
vu refusée par Jacqueline Joubert (Antenne 2).
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Le feuilleton japonais était destiné au départ
à Antenne 2
mais Jacqueline Joubert, responsable des programmes jeunesse, après
avoir appris l'existence d'une BD pour adultes
du nom de « Captain Futur » imaginée
par Philippe Manuvre (et dessinée par Serge Clerc)
sortie cette même année 1979 chez les Humanoïdes
Associés, le refusa à grand fracas.
Captain Future fut alors proposé à TF1 qui saisit
l'aubaine et avec laquelle il fut décidé de changer
le titre du DA pour éviter la confusion avec la BD. Le nom
du capitaine devait toutefois commencer par « F » du
fait de son emblème dans le dessin animé. Le nom de
Capitaine Flam fut finalement choisi en raison de sa couleur de
cheveux (couleur de flamme). Philippe Manuvre
est donc involontairement à l'origine du nom de « Capitaine
Flam » en lieu et place de « Capitaine Futur »
!

1979
Captain Futur
Ed. Les Humanoïdes Associés
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Mars 1979
A Pictorial History of
Science Fiction
Ed.
Book Sales
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Mai 1979
An Atlas of Fantasy
Ed. Ballantine
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Notons
enfin qu'en 1979, Jeremiah B. Post, dans un chapitre de son recueil
An Atlas of Fantasy publié
aux éditions Ballantine (une revision d'un livre
de 1973 publié chez Mirage Press),
s'intéresse
aux lieux
visités par Captain Future. Ce dossier, titré "The
Worlds of Captain Future" offre la particularité
d'avoir reproduit les cartes des planètes présentées
dans la rubrique "The Worlds of Tomorrow" accompagnant
les récits des pulps. Vous pouvez d'ailleurs découvrir
quelques unes de ces fameuses cartes dans le chapitre Lieux/Planètes
et Lieux/Satellites.
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